Avant de monter, vendredi 30 juillet, sur la scène d'Objat, Nolwenn Leroy n'a pas hésité à commenter son actualité, ses envies et ses projets. Avec spontanéité et sincérité.
À partir de 20 heures, vendredi 30 juillet, la voix chaude et veloutée de Nolwenn Leroy s'élèvera dans la cité objatoise pour un concert événement qui la verra, ensuite, céder sa place à Pascal Obispo. Un moment très attendu par la jeune artiste qui avait déjà foulé la terre corrézienne lors du passage, au printemps 2003, à Brive, de la tournée Star Academy 2.
Comment appréhendez-vous ce retour en Corrèze ?
Je suis très impatiente. Je sais que nombre de bénévoles se sont mobilisés pour mener à bien ce projet. Leur énergie me pousse à donner le meilleur de moi-même. La musique est un moment privilégié de partage et de communion. Et puis j'aime beaucoup cette idée de scène en plein air qui propose une atmosphère, une dynamique différente de l'ambiance feutrée et intimiste d'une salle.
Vous allez interpréter les titres de votre dernier album. Comment vous définiriez-vous artistiquement ?
Poétique, onirique. J'ai réussi à installer ma musique, mes envies. J'accorde beaucoup d'attention au visuel. Je tiens à ce qu'une vraie histoire, une unité se dégage. C'est primordial pour moi. Pour cela, j'ai eu la chance de collaborer avec des amis comme Laurent (Voulzy, NDLR) qui ont su me guider pour façonner des albums sur mesure, digne de la haute-couture (rires). J'ai besoin d'écrire et de travailler à la mode artisanale.
Et personnellement ?
Je dirais passionnée et tenace. Indispensable pour exercer ce métier et pour durer. C'est très difficile. Maintenir le lien avec le public ; poursuivre sa route ; dépasser les moments de découragement alors qu'on est propulsée sous les feux de la rampe, pas forcément pour les bonnes raisons à ce moment-là ; rester soi-même, ne pas tricher, ni se mentir, encore moins au public. Je pense que c'est ce que j'ai réussi à instaurer. Un rapport de confiance et de vérité.
Lorsque vous regardez le chemin parcouru, y a-t-il quelque chose que vous changeriez ?
Oui. Huit ans après, je peux le dire : j'aurais souhaité ne pas gagner cette émission.
Pourquoi ? Cela a pourtant été un formidable tremplin.
En effet. Mais les chansons que l'on m'a proposées ne me ressemblaient pas. Elles faisaient partie du package du vainqueur, pour lequel on n'a pas vraiment le choix. Or, le public vous identifie à votre répertoire. Moi, je suis partie sur des bases quelque peu erronées. Comme une fausse donne. D'autant que je n'ai jamais eu le profil de la gagnante idéale. J'ai toujours senti que je n'étais pas à ma place dans ce rôle-là.
Quand on ne gagne pas, le risque d'être mis sur la touche ou qu'on nous oublie est évidemment très grand. Mais sur le plan créatif, on bénéficie d'une liberté totale et de temps pour explorer son univers. Je pense notamment à Emma (Daumas, NDLR) ou à Olivia (Ruiz, NDLR). Moi, je suis musicienne et auteur. Sans cette émission, ma carrière aurait certainement été différente, plus tournée vers le classique. Mais, c'est le destin.
Réservations et renseignements au 05.55.25.00.00.
|